Ce que vous devez savoir à propos de vos anticoagulants

Les caillots sanguins peuvent être dangereux. Ils peuvent se déplacer vers les jambes (causant des douleurs aux jambes), les poumons (causant des douleurs thoraciques ou des difficultés respiratoires), le cœur (causant une crise cardiaque) ou le cerveau (causant un accident vasculaire cérébral). Si vous prenez un anticoagulant (ou fluidifiant sanguin), cela signifie que vous à risque d’avoir des caillots sanguins. Si les anticoagulants sont utiles pour prévenir les caillots, ils peuvent également causer le problème inverse, c’est-à-dire des saignements. Il est très important de vous assurer que vous recevez la bonne dose d’anticoagulant, ni trop, ni trop peu.

Pendant de nombreuses années, les personnes qui avaient besoin d’un anticoagulant recevaient une ordonnance de warfarine (de marque Coumadin). Au cours de la dernière décennie, plusieurs nouveaux anticoagulants ont été mis sur le marché. Ces médicaments sont plus pratiques que la warfarine car ils ne nécessitent pas de tests sanguins réguliers. Toutefois, contrairement à la warfarine, il n’est pas aussi facile d’inverser leurs effets en cas de saignement dangereux ou de chirurgie d’urgence.

• Demandez à votre médecin quels sont les avantages et les inconvénients de la warfarine par rapport aux nouveaux anticoagulants pour vous aider à décider quel médicament vous convient le mieux. Utilisez les Cinq questions pour lancer la discussion.
• Les anticoagulants interagissent avec de nombreux médicaments ainsi qu’avec des produits de santé naturels et en vente libre. Vérifiez auprès de votre pharmacien avant de prendre l’un de ces produits.
• Un saignement peut être un signe avant-coureur d’un problème lié à vos médicaments. Des ecchymoses inexpliquées, des saignements de nez fréquents ou des selles foncées et collantes sont autant de signes de saignement. Si vous remarquez l’un de ces signes, communiquez avec votre médecin ou allez au service des urgences de votre hôpital.
• Certaines de vos activités régulières (p. ex., les sports, les massages) peuvent devoir être interrompues ou modifiées pendant que vous prenez un anticoagulant. Parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien.
• Si vous devez subir une opération, quelle qu’elle soit, y compris une chirurgie dentaire, parlez à votre médecin ou à votre dentiste de votre anticoagulant. Pour certaines opérations, le médecin ou le dentiste peut souhaiter que vous arrêtiez l’anticoagulant pendant quelques jours avant l’opération.

Pharmaciens

• Les examens des médicaments avant l’admission et après le congé sont d’excellentes occasions de mettre à jour la liste de médicaments d’un patient, en particulier pour les médicaments à haut risque, comme les anticoagulants oraux. Fournissez toujours au patient une copie de sa liste de médicaments mise à jour.
• Lorsque vous recommandez des médicaments en vente libre ou des produits de santé naturels, renseignez-vous sur les médicaments actuels du patient, notamment les anticoagulants. Le cas échéant, informez les patients de l’augmentation potentielle des risques liés à l’utilisation concomitante d’anticoagulants.

Prescripteurs 

• Impliquez les patients ou les soignants dans le choix de l’anticoagulant le plus approprié. Discutez des avantages et des inconvénients des différentes options. Bien que de nombreux patients préfèrent une surveillance réduite en laboratoire associée aux nouveaux anticoagulants, l’absence d’antidote pour certaines options est une considération importante.
• Assurez-vous de pouvoir disposer rapidement d’une liste de médicaments à haut risque qui doivent être arrêtés avant une procédure invasive. Lors de chaque évaluation préopératoire, vérifiez les antécédents pharmaceutiques du patient par rapport à cette liste afin de vous assurer que certains médicaments, tels que les anticoagulants, sont gérés de manière appropriée.
• Encouragez vos patients à utiliser les Cinq questions à poser à propos de vos médicaments pour en savoir plus sur leurs anticoagulants.